Aimé Despatie
Né à Terrebonne le 24 février 1922, Aimé Despatie tombe rapidement amoureux du métier de journaliste. Dès 1939, à 17 ans, il devient correspondant de la région de Terrebonne pour le quotidien La Presse et l'Écho du Nord de Saint-Jérôme.
Fondateur du journal Le Courrier de Terrebonne, qu'il vendra ensuite à la Chambre de commerce de Terrebonne, il lance coup à coup le bottin Le Guide des Adresses en 1954 et La Revue de Terrebonne en 1959.
Propriétaire-dirigeant du journal jusqu'en 1985, il assume le rôle de directeur jusqu'en 2000. Il est demeuré journaliste et chroniqueur tout ce temps, demeurant personne-ressource et éminence grise.
Aimé Despatie cumulait donc une carrière journalistique de 70 années, dont 60 ininterrompues de journalisme écrit. Il a tiré de son métier de multiples satisfactions, dont celles de voir de grandes causes avancer, notamment la protection du patrimoine, mais aussi des dossiers régionaux cruciaux. Parmi ceux-ci, citons le développement économique local et la mise en place de services municipaux plus complets, entre autres dans les secteurs du loisir et de la culture. Sa défense pour un français de qualité est légendaire, comme ses actions dans la toponymie et la gratuité des manuels scolaires.
Dans une déclaration faite à la Corporation des Écrivains de Lanaudière, il mentionnait : «À 85 ans, tous les jours ou presque, je m'installe devant mon ordinateur et j'écris des textes d'histoire qui sont publiés dans La Revue. Ces écrits qui rappellent un passé qui ne peut pas mourir sont, selon un sondage récent, les plus lus du journal. Voilà une récompense qui vaut bien tout l'or de la terre.»
Protection
du patrimoine
Auteur ou coauteur de plusieurs ouvrages à saveur historique, il signe avec son ami Jacques Corbeil, en 1991 et en 1993, deux livres sur l'histoire des conseils municipaux de Terrebonne et de Saint-Louis-de-Terrebonne.
Il réalise un de ses grands rêves en publiant «Les maires de Terrebonne de 1854-2007», une brique de 284 pages portant sur les premiers magistrats de cette ville, mais aussi de Lachenaie, La Plaine et Saint-Louis-de-Terrebonne.
Historien autodidacte, M. Despatie avait recueilli plus de 3 000 documents et photos sur l'histoire de la région, aujourd'hui conservés au Centre régional d'archives de Lanaudière. Il s'agit d'archives qu'il a préservées à la suite de recherches personnelles qui datent d'aussi loin que les années 1940.
Par ses démarches, ses prises de position et ses actions sur le terrain, il a incité l'acquisition, en 1973, par le ministère des Affaires culturelles du Québec, de l'île des Moulins, aujourd'hui deuxième site historique en importance au Québec.
Membre-fondateur de la Société d'histoire de la région de Terrebonne (Patrimoine et Histoire de Terrebonne), il a, relancé l'organisme avec d'autres protecteurs de notre histoire locale.
Marie-France Despatie
Marie-France Despatie a accompli ses premiers travaux auprès de son père-mentor Aimé Despatie, et ce dès l’âge de 13 ans. Elle occupait alors tout son temps aux travaux de renouvellement d'abonnements, de facturation, de classement des archives et même de la livraison.
Par la suite, elle a travaillé de façon continue et à temps plein. Elle toucha à tous les départements, soit secrétariat, ventes, direction des cahiers spéciaux, montage, journalisme, rédaction en chef, administration et en toute fin direction générale.
Marie France Despatie a pris tout simplement la relève et a travaillé comme journaliste, directrice, p.d.g, et ce de 1972 à 2004.
Puis, ce fut des travaux comme bénévole à la reconstitution historique des pièces de théâtre sur Terrebonne et Mascouche.
Elle continue toujours ses travaux de recherche. La dernière en lice porte sur son père qui fera l’objet d’une causerie d’ici peu de temps. Son intention est de présenter un portrait de ce gardien de la mémoire devant les membres de la Société d’histoire de Terrebonne.
Outre les recherches, Marie-France Despatie s’applique aussi à classifier les pièces de théâtre à caractère historique.