La Grande Paix de Montréal 1701
LE TEMPS DES ALLIANCES La Grande paix de Montréal de 1701 mit un terme à plusieurs décennies de conflits entre les Français et leurs alliés d’une part et les Iroquois de la Ligue de l’autre. Du 23 juillet au 7 août, ce congrès réunissait les représentants de la France - avec à leur tête le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis Hector de Callière – et 1300 ambassadeurs autochtones d’une quarante de nations amérindiennes originaires des rives des Grands Lacs (Hurons-Pétuns, Outaouais, Poutéouatamis, Ojibwés, Miamis, Renards, etc.), du Mississipi (Illinois), de l’Acadie (Abénaquis), de l’Iroquoisie (les Cinq Nations de la Ligue iroquoise) et de la colonie du Saint-Laurent (les Autochtones des villages «domiciliés», en particulier ceux de Kahnawake et de la Montagne). L’accord conclu avec les Cinq Nations, qui décrétait notamment leur neutralité en cas de conflit franco-britannique, fut dans l’ensemble respecté au cours du XVIIIe siècle, ce qui tranchait avec les traités souvent éphémères du siècle précédent.