Mgr. Louis forget
Louis Forget fit son cours classique au Collège de Ste-Thérèse et au Séminaire St-Joseph de Mont-Laurier. Après ses études théologiques au Grand Séminaire de Montréal, il a été ordonné prêtre le 9 juin 1940 en l'église de Ste-Agathe-des-Monts. De 1941 à 1965, il a oeuvré au Séminaire St-Joseph de Mont-Laurier comme professeur, directeur des élèves et préfet des études. Curé à Val-Barrette de 1963 à 1965. À l'occasion de son 25e anniversaire d'ordination sacerdotale, il a été fait prélat d'honneur. Curé à Val-David et directeur de la pastorale à la Commission scolaire des Laurentides de 1965 à 1970.
Curé à Ste-Agathe des Monts de 1970 à 1982 et coresponsable jusqu’à sa retraite en 1991.
À Ste-Agathe-des-Monts, le 27 juillet 2002, à l'âge de 87 ans, est décédé Mgr Louis Forget, né le 24 avril 1915, à Saint-Sauveur, fils de Adonias Forget et de Mélina Filiatrault.
Sainte-Agathe vient de perdre l’un de ses prêtres préférés. Mgr Forget a toujours été très impliqué dans sa paroisse. Même à la retraite, il a continué à œuvrer pour les paroissiens et à seconder les autres prêtres lors de certaines fêtes spéciales.
Monseigneur Louis Forget fut celui qui rédigea le texte suivant sur les patriotes Forget à la bataille de Saint-Eustache.
LES FORGET ET LES PATRIOTES DE 1837 A l'époque de la rébellion de 1837, on comptait dans la paroisse de Sainte-Thérèse - partie nord-ouest qui forme depuis 1845, la paroisse de Saint-Janvier - sept frères Forget dont les noms suivent, les quatre premiers nés à Terrebonne, les trois derniers à Sainte-Anne-des-Plaines: 1. Joseph, né le 15 août 1778; 2. Pierre, né le 8 décembre 1779; 3. Charles, né le 24 avril 1785; 4. Jean-Marie, né le 31 GoÛt 1788; 5. Jacques, né le 25 avril 1790; 6. Gabriel, né le 26 décembre 1791; 7. Louis, né le 20 juillet 1794, surnommé le "Vieux Louison", mon arrière-grand-père.
Le père de ces sept citoyens était Louis-Joseph Forget, né à Terrebonne, le 7 septembre 1760. Tous ces frères Forget étaient mariés et pères de famille. On se rappelle que la Rébellion de 1837 eut trois foyers principaux: Saint-Denis et Saint-Charles sur le Richelieu et Saint-Eustache, au nord-ouest de Montréal. Dans la région de Saint-Eustache, i.e. Saint-Benoît, SainteScholastique, Sainte-Thérèse, etc., les rebelles menaient une vigoureuse campagne d'enrôlement, menaçant et harcelant les loyalistes et forçant presque les Canadiens-français non partisans à se joindre à eux dans la lutte contre Colborne, qu'on surnommera avec mépris le "vieux brûlot". Comme tout le monde, nos ancêtres vécurent cette période tourmentée, tiraillés entre deux options: d'un côté, l'appel de l'abbé Paquin, curé de Saint-Eustache, qui tentait de calmer les esprits, conseillant aux rebelles de déposer les armes et de retourner dans leurs foyers; de l'autre côté, l'exemple de l'abbé Chartier, curé de Saint Benoît, qui lui, soutenait ouvertement les rebelles en dépit de la ligne de conduite dictée par les autorités religieuses.
Quelques-uns des Forget de notre lignée, mentionnés ci-haut, donnèrent priorité aux patriotes et participèrent à la bataille de Saint-Eustache. Il y eut d'abord Charles, marié à Marie Roture dit Bélisle, {en 1806), qui fut tué dans le presbytère de Saint-Eustache et inhumé à Sainte-Thérèse le 19 décembre 1837; il avait 53 ans. Deux fils de Gabriel, Etienne et Jean-Baptiste, furent également tués dans le presbytère de Saint-Eustache, le 18 décembre 1837; on n'a pas pu retracer leurs actes de sépulture. Jacques lui, était Capitaine de milice en 1837. Un de ses fils, Louis Forget, prit part également à la bataille de Saint-Eustache. Voici, à son sujet, un article que publiait le journal La Presse à l'automne de 1926 et titré comme suit: Précieuse relique du patriote Louis Forget. C'est aujourd'hui le 89e anniversaire de la bataille de Saint-Eustache. A cette occasion, nous avons la fierté a d'exposer dans une de nos vitrines un fusil que nous apporté M. Pierre Hogue et qui a appartenu à Louis Forget, un patriote de 1837-38. Ce fusil, authentifié, cédé à Pierre Hogue par Urgel Forget de Saint-Janvier, appartenait à Louis Forget, neveu de Charles et (cousin) d'Etienne, tous deux morts dans le presbytère de Saint-Eustache.
Lors de cette bataille, Louis Forget était dans le clocher de l'église avec le Docteur Chénier, ce dernier se servant de ce fusil quand il était chargé, ainsi que des fusils des autres patriotes qui l'accompagnaient. A ceux qui lui demandaient ce qu'ils allaient faire sans armes, Chénier leur répondait froidement: "Soyez tranquilles, il y en aura de tués, vous prendrez leurs fusils. Louis Forget fait ensuite prisonnier, fut amené à Sainte-Thérèse; son père, capitaine de milice, obtint sa libération d'un nommé Porteous et le jeune homme put enfin retourner dans sa famille en conservant son fameux fusil, qu'il donna plus tard à son neveu Urgel Forget." La résistance héroïque des patriotes de Saint-Eustache, cernés à la fin dans le presbytère, dans le jubé et le clocher de l'église par les soldats de Colborne, est décrite en termes émouvants dans le journal historique des évènements arrivés à Saint-Eustache, par Jacques Paquin, alors curé de Saint-Eustache.
Mgr. Louis Forget rapporté par André Forget, dans son livre "Histoire de la famille Jacques Forget", p. 79, publié en 1986. On aura sans doute remarqué que tout récemment, les Evêques du Québec ont levé l'interdiction qui, à l'époque de la rébellion, privait de la sépulture chrétienne les Patriotes tués au combat. C'était une simple mesure disciplinaire de dissuasion, qui n'avait plus raison de se prolonger. Maintenant, s'ils le désirent, les descendants pourront inhumer en terre bénite les restes de leurs ancêtres patriotes, tombés dans la bataille.
Selon le Dr. Ulysse Forget, généalogiste, Etienne Forget, tué dans la bataille de Saint Eustache en décembre 1837, n'est pas le frère de Jean-Baptiste Forget, tué lui aussi à Saint-Eustache mais plutôt son petit-cousin. Dans cette étude, Etienne Forget (VIième génération à partir de Nicolas), n'est pas le fils de Gabriel Forget et Marie Arcand, mais le fils de Michel Forget et de Marie (Marguerite) Renaud dit Locat. Il se marie à Sainte-Thérèse, le 8 juillet 1816 à Marguerite Renaud fille de François Renaud et de Marguerite Hogue. Il est père de 8 enfants, nés entre 1817 et 1834, presque tous baptisés à Sainte-Thérèse. A l'époque de la rébellion, il est le seul Etienne Forget de la région. D'autres indices font croire qu'il est un patriote de 1837.