Six patriotes Forget à St-Eustache
Charles Forget, Etienne Forget, Louis Forget, Jean-Baptiste Forget, Jean-Jacques-Jérémie Forget, et Pierre Forget. Tous parents, et de la lignée Forget dit Despatie.
LES PATRIOTES FORGET À LA BATAILLE DE ST-EUSTACHE
À l'époque de la Rébellion de 1837, on comptait dans la paroisse de Sainte-Thérèse, (partie nord-ouest), qui forme depuis 1845, la paroisse de Saint-Janvier, sept frères FORGET dont les noms suivent. Les quatre premiers sont nés à Terrebonne, les trois derniers à Sainte-Anne-des-Plaines.
Joseph, né le : 15 août 1778. Pierre, né le 8 décembre 1779. Charles, né le 24 avril 1785, Jean-Marie, né le 31 août 1788. Jacques, né le 25 avril 1790. Gabriel, né le 26 décembre 1791. Louis, né le 20 juillet 1794, surnommé le (vieux Louison), arrière-grand-père de Mgr, Louis Forget auteur de ce document.
Le père de ces sept citoyens était Louis-Joseph Forget dit Despatis, né à Terrebonne, le 7 septembre 1760. Tous ces frères FORGET étaient mariés et pères de famille.
On se rappelle que la Rébellion de 1837, eut trois foyers principaux, Saint-Denis et Saint-Charles sur le Richelieu, et Saint-Eustache au nord-ouest de Montréal. Dans la région de Saint-Eustache, il y avait Saint-Benoît, Sainte-Scholastique, Sainte-Thérèse, etc., les rebelles menaient une vigoureuse campagne d'enrôlement, menaçant et harcelant les loyalistes et forçant les Canadiens-français non partisans à se joindre à eux dans la lutte contre COLBORNE, qu'on surnommera avec mépris le (vieux-brûlot).
Comme tout le monde, nos ancêtres vécurent cette période tourmentée, tiraillés entre deux options ; d'un côté, l'appel de l'abbé Paquin curé de Saint-Eustache, qui tentait de calmer les esprits, conseillant aux rebelles de déposer les armes et de retourner dans leurs foyers, de l'autre côté, l'exemple de l'abbé Chartier curé de Saint-Benoit, qui lui, soutenait ouvertement les rebelles en dépit de la ligne de conduite dictée par les autorités religieuses (1).
Quelques-uns des FORGET de notre lignée, mentionnés ci-haut, donnèrent priorité aux Patriotes et particulièrement à la bataille de Saint-Eustache. Il y eut d'abord Charles, marié à Marie Roture dit Bélisle, (en 1806), qui fut tué dans le presbytère de Saint-Eustache et inhumé à Sainte-Thérèse le 19 décembre 1837, il avait 53 ans. Deux fils de Gabriel, Etienne et Jean-Baptiste furent également tués dans le presbytère de Saint-Eustache, le 18 décembre 1837, on n'a pas pu retracer leurs actes de sépultures (2).
Jacques (arrière-arrière-arrière-grand-père de votre webmestre) était Capitaine de milice en 1837. Son fils Louis pris également part à la bataille. est décrite en termes émouvants dans le JOURNAL historique des évènements de Saint-Eustache.
Rapporté par André Forget, dans son livre (Histoire de la famille Jacques Forget), p. 79, publié en 1986.
On aura sans doute remarqué que tout récemment, les Evêques du Québec ont levé l'interdiction qui, à l'époque de la Rébellion, privait de la sépulture chrétienne, les Patriotes tués au combat. C'était une simple mesure disciplinaire de dissuasion, qui n'avait plus raison de se prolonger. Maintenant, s'ils le désirent, les descendants pourront inhumer en terre bénite les restes de leurs ancêtres Patriotes, tombés dans la bataille.
texte de Mgr Louis Forget
Chénier et les Forget à St-Eustache
Le 13 décembre 1837, le Patriote Jean-Jacques-Jérémie Forget fut surpris par des éclaireurs anglais. Devant le nombre, il baissa son fusil, mais il fut quand même abattu. Le curé Ducharme accourut et lui administra les derniers sacrements. Mais lorsque vint le temps du pardon, Forget dit : « je ne puis pardonner aux anglais ». Le curé fut incapable de lui faire changer d’idée et Forget succomba. Jean-Jacques-Jérémie Forget demeure le cinquième de la lignée Forget dit Despatis a avoir combattu les Anglais à St Eustache.
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LE 14 DÉCEMBRE 1837, DÉCÈS DE JEAN-OLIVIER CHÉNIER LORS DE LA BATAILLE DE SAINT-EUSTACHE. Quand les troupes anglaises, composées de quelque 1200 soldats, sont arrivées à St-Eustache, Jean-Olivier Chénier, devenu commandant en chef suite à la fuite du commandant Amury Girod, se réfugie avec quelque 400 patriotes mal armés dans l'église du village. Même en voyant l'importance des troupes ennemies, il refuse de se rendre et continue à commander les patriotes. J'aime particulièrement Chénier, celui qui a dit à ses hommes, au début du combat, à Saint-Eustache '« Si vous me voyez fuir, tirez-moi dessus.» Après une tentative manquée de pénétrer dans l'église, les Anglais décident d'y mettre le feu. Sachant que la fin approchait, il dit avant de sortir par l'une des fenêtres : « Avant d'être tué, j'en tuerai plusieurs! » Il n'a eu le temps de faire feu qu'une fois puisque à peine quelques secondes après sa sortie, il fut abattu de deux balles en pleine poitrine. On dit qu'après la fin des hostilités, on aurait ouvert sa poitrine pour lui arracher le cœur que l'on a promené au bout d'une baïonnette. Les soldats anglais croyaient arracher la cœur de toute future résistance au Québec. Mais ce genre de héros ne meurt jamais.
Source: Musée de la Neufve-France
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En pleine rébellion patriote, l’arrière-arrière-petit-fils de Nicolas, Charles Forget, commande une poignée de braves, réfugiée dans le presbytère de Saint-Eustache. Cernés par l’armée anglaise, beaucoup n’ont d’autre choix que de se sacrifier face à l’agresseur qui met le village à feu et à sang.
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[Alexandre Despatie] : « Le frère de mon ancêtre, Charles, et deux autres Forget tombent sous les balles anglaises. L’église de Saint-Eustache porte encore aujourd’hui les cicatrices de ce carnage. » Ce jour-là , 70 patriotes vont trouver la mort.
Le patriote Pierre Forget, neveu du patriote Charles Forget, participa au combat du 14 décembre 1837 à St-Eustache.
Charles Forget, Etienne Forget et Jean- Baptiste Forget, de St-Janvier, furent tués tous les trois. Ils étaient partis, la veille du combat, avec deux Montigny, Régis Desjardins, Charles Maurice et Vannier.
Rendus à St-Eustache, ils s’enfermèrent à l’arrivée des troupes, les uns dans l’église, les autres dans le presbytère.
Charles Forget commandait les patriotes retranchés dans le presbytère et se battit toute la journée avec le plus grand courage.
Lorsque le presbytère fut tout en flammes, Forget sortit avec ses braves au milieu des balles. Le fameux Porteous, qui était à la tête d’une compagnie de volontaires, l’ayant aperçu lui cria : Forget, qu’êtes vous venu faire ici ! Me battre pour mon pays, répondit Forget. Là -dessus, un volontaire tira sur lui et la balle passa à travers la tuque bleue du père Forget. Celui-ci tira à son tour et le volontaire tomba pour ne plus se relever ; presqu’en même temps, le vieux patriote recevait une balle en pleine poitrine et expirait, quelques heures après, en prononçant les paroles suivantes : JE MEURS POUR MA PATRIE.
Extrait du livre LES PATRIOTES 1837-1838
Par Laurent-Olivier David
Le patriote Gédéon Forget dit Dépatie (1808-1896) participe à la bataille de St-Charles, le 25 novembre 1837
NOS PATRIOTES, DES HOMMES FIERS ET COURAGEUX.